Notre corps nous accompagne à chaque instant et nous sert à toutes sortes d’activités. Il est donc devenu un objet bien pratique. Pour nombre, il est considéré comme une voiture, pour laquelle on peut passer chez le garagiste et changer les pièces quand une panne survient. La pensée scientiste transhumaniste alimente bien cette optique. Mais cela semble oublier l’essentiel : habitons-nous toujours en conscience notre corporalité ? Que faisons-nous avec ? Quand prenons-nous soin de lui ?
Il est nourri avec des aliments dénaturés et morts, le plus souvent. Il se déplace dans un environnement de plus en plus agressif, anxiogène et pollué. Même ses besoins basiques ne sont pas toujours écoutés et entendus. Et puis, un jour, bingo ! Il est devenu vieux, ou laid, gras ou trop maigre, vide, creux, plaintif et douloureux, … . Le garagiste vous dit, « ben, vous êtes malade ! » Alors, soit vous continuez à essayer de changer des pièces, éteindre l’incendie avec des potions chimiques, ou bien, vous réalisez sa vraie valeur. De l’urgence de l’habiter en conscience et d’en tenir compte. Satisfaire ses, vos besoins ! Non, il n’est pas dans votre smartphone !
Pourquoi ne pas passer du « à corps perdu » au « temple sacré que j’honore » ! Oui, temple sacré dans lequel vibre la vie. Qui peut vous connecter à chaque chose. Vous faire ressentir tellement de sensations. Vous donner à expérimenter la riche beauté du monde. Et même vous ouvrir à ce que la raison ne peut capter ou comprendre : l’indicible ! C’est quand même bien dans votre corps, que vous habitez, non ?!? Vous connaissez une personne ayant réussi à vivre sans ? Il est grand temps d’arrêter de maltraiter ce que « nous sommes ». Sachons respecter la vie en nous. C’est le premier pas pour apprendre à respecter la vie autour de nous, sans laquelle, nous ne pourrons continuer à exister dans ce monde.
Antoine chevalier, « bien vivant »
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