La voie d'amour

Dans un environnement où tout semble vaciller, avec des repères qui changent, voir s’inversent, il n’est pas aisé de s’y retrouver. Alors on peut chercher à l’extérieur une responsabilité de ce qui arrive. C’est souvent la démarche la plus simpl(ist)e. Mais celle-ci ne résout en rien ce qui interpelle. Elle ne permet pas de le changer car difficile d’avoir prise sur l’autre ou la société. Pire, ceci me cantonne à rester en périphérie plutôt que d’aller au coeur de ce qui se manifeste. S’autoriser à se voir en interaction avec tout cela. J’ai donc ma part dans ce qui est. Je suis aussi concerné et au premier chef ! Et si je me sens perturbé par les événements, c’est qu’il se passe vraiment quelque chose à laquelle je dois porter attention. Ne pas faire comme si de rien n’était, ou, remettre à plus tard. Ce qui me dérange me pousse à sortir de ma zone de confort (habitudes et comportements). Ceci peut paraître risqué pour celui qui n’a pas cultivé en lui ses propres valeurs, dans une quête d’intériorité et de sens. La vie, joueuse experte, vient nous attraper pour l’accompagner à virevolter dans les champs infinis des possibles. Alors, face à l’inconnu qui survient, pouvant tout balayer d’un revers de main, la connaissance profonde de ce que je suis est le point d’ancrage qui permet d’accueillir la tourmente et de ne pas sombrer. Être soi, être en vérité avec ce qu’on est profondément. Revenir à son essence, sa pureté d’origine, celle qui ne joue pas des rôles. Chercher à agir dans un comportement qui respecte à la fois ce que je suis et l’autre, le Tout, la vie. Elle nous renvoie l’image, à travers les événements, les autres, de ce que nous ne voulons ou ne pouvons pas voir. N’ayons plus de doutes face aux changements, ils sont l’infini soin que prend l’uni-vers pour nous faire avancer. Afin de s’autoriser à être vrai, dans sa pureté sans crainte, et simplement, avec justesse. Enfin, choisir de ne plus évoluer dans les souffrances et les douleurs (c’est à dire freiner), mais en mettant tout en oeuvre, en soi, pour lâcher ce qui doit l’être et accueillir ce qui vient, avec confiance et sérénité.

Antoine chevalier, sur le chemin