La voie d'amour

Quelle est donc cette transition que la vie propose en cette période si perturbante ?

En portant un regard sur ce que nous avons vécu ces dernières décennies, nous ressentons une lente mais sure évolution dans nos comportements, notre façon d’exister. Ainsi avons nous expérimenté un postulat qu’il était bon de cultiver l’action. Le « savoir faire » était reconnu comme une valeur sociétale indéniable. L’excellence du travail de l’artisan, le compagnonnage, et en même temps, le fait de remplir son temps par des occupations diverses et variées, et, souvent, dès le plus jeune âge. Puis, le « travailler plus pour produire plus » et espérer s’épanouir dans une charge de labeur grandissante. Cette logique productiviste, avec un âge de la retraite qui recule, nous a conduit à délaisser la qualité pour la quantité. Cette situation actuelle de surproduction, de surconsommation effrénée et donc de surpollution généralisée a fait émerger un nouveau concept : le jour du dépassement, qui ne cesse de venir plus tôt chaque année. Mais en certains d’entre nous un questionnement, une insatisfaction sont nés face à cette « absurdie » qui ne semblait pas avoir de fin. L’envie de retrouver du sens a donc conduit l’individu à vouloir vivre une logique, du signifiant, et plus intimement de la profondeur, sa propre profondeur. Est en train d’émerger une recherche d’intimité avec soi même et de pouvoir retrouver son être, son « savoir être » et incarner son soi propre. Différent, donc complémentaire à l’autre. A noter que ceci va à l’encontre du grand mouvement mondialiste de standardisation, d’uniformisation par le bas.

Dans cette nouvelle étape d’évolution de l’individualité, des valeurs profondes d’humanité ressurgissent. Ce qui vibre en nous, de nos rêves d’enfants, à nos valeurs, en passant par nos aspirations futures, s’affirment peu à peu comme un chemin a parcourir ou du moins approcher, se réapproprier. Tous ces mouvements « new âge », de développement personnel, d’attrait pour les philosophies orientales, ou même pour la recherche du naturel (alimentation, médecine ou cosmétique, …) en sont les reflets. Mais au travers de cette quête de sens, du soi, l’individu redevenant un être en conscience d’humanité va redécouvrir ce qui est le plus essentiel à lui même, au monde et à la vie. L’Amour. « Savoir aimer » est l’étape évolutive suivante qui ne manquera pas d’exploser dans le coeur de chacune et de chacun. Savoir s’aimer soi, pour pouvoir aimer l’autre. Se sentir faire partie d’un grand tout, l’univers. Lequel est lui même rempli d’amour comme énergie qui soutient, porte et fait évoluer la création dans sa totalité. Oser vivre sa sensibilité, sa fragilité, sa particularité, non pas pour l’imposer comme la nouvelle norme (comme on le voit avec le « wokisme » et les « transgenrismes ») mais comme sa vérité que j’ose partager, offrir au monde. Instaurer d’autres rapports et relationnels avec son entourage et tout ce qui vit, vibre et interagit sur la planète.

Après avoir délaissé les sirènes des profits et possessions et avoir retrouvé son « êtreté » et ses valeurs, chaque conscience aura à coeur d’exister en Amour, ce liant universel porté par chaque être humain. Pensez donc si tous les moyens financiers et autres qui sont aujourd’hui consacrés à diviser, détruire, spolier et nuire au vivant pouvaient être mis en commun pour recréer une société plus humaine résiliente et heureuse, consacrée au bien commun et à la préservation de la vie ? C’est ce que cette troisième étape évolutive pourra proposer dans l’émergence de cet « Amour » en chaque être vivant. Cet Amour profond, généreux et infini que nous portons au plus profond de nous et qui ne cherche qu’à fleurir dans votre vie, au quotidien.

Antoine Chevalier, citoyen quantique éveillé